Mais qui était donc le docteur Auguste Moras ?

 

 

 

            Février 2008 : nous avons l’occasion de faire un passage aux Archives de la Marine à Vincennes.

            Nous y examinons sous la référence CC 7 ALPHA 1803 le dossier du docteur Auguste Moras ; il s’agit bien de notre ancêtre Jean Louis Augustin Moras (1765-1817) mais à cette époque de la Révolution, les prénoms à consonance évangélique ou royale étaient mal venus.

            Le docteur Claude Gendre pour sa thèse de doctorat en 1972 intitulée «la chirurgie à Boulogne et la mer au 18ème siècle : une figure exceptionnelle : J.L.A. Moras» était déjà passé par là ; nous connaissions déjà les éléments de ce dossier (voir le bulletin numéro 3 article 12) ; toutefois, il nous paraît intéressant de relever aujourd’hui le point suivant :

            - en Thermidor de l’an 3, Auguste Moras, notre Jean Louis Augustin M. est employé à l’armée des Antilles, en poste à Saint-Domingue ; un Conseil de Santé à Paris du 18 Thermidor an 3 le nomme et l’affecte le 25 thermidor à Port-Malo c'est-à-dire Saint-Malo ; il y restera 7 ans, de l’an 3 à l’an 10 ; dans le dossier, figure une lettre de l’Agent Maritime de Port-Malo avec le passage suivant : « quelque satisfaisante que me soit cette disposition qui place auprès de moi un neveu que j’estime… ». Il s’agissait du citoyen Bertrand alias ..

            Comme on peut ici le vérifier, la généalogie sert à mieux comprendre les évènements d’autrefois, notamment ceux qui sont établis ou conditionnés par les relations familiales.

            Autre détail : nous apprenons ici les appointements du docteur Moras à cette époque :

-          4 800 francs par an le 1er nivôse an 6

-          3 000 frs par an le 1er messidor an 7

-          3 000 par an le 1er nivôse an 8

-          3 000 par an le 1er germinal an 8

-          3 000 par an le 1er messidor an 8

-          3 000 par an le 2 vendémiaire an 9

            Le docteur Moras, après Saint-Malo va à nouveau naviguer en Afrique sur le « Félicité » et à Saint Domingue sur la « Nourrice » puis il reviendra ici, à Saint-Servan, pour y épouser femme et passer toute sa retraite au cours de laquelle il sera pendant un temps maire de la ville.

 

            P.S. : nous allions en fait à Vincennes pour retrouver les deux frères officiers de Marine François et Joseph Duboys des Sauzais ; nous avons alors appris que les archives de la Marine de Vincennes ne commençaient qu’en 1789, celles de l’ancien régime étant aux Archives Nationales ; qu’on se le dise !