Marie Duboys des Sauzais (1790-1878)

 

Né à Rennes le 17 septembre 1790, baptisé le même jour paroisse Saint-Aubin, parrain René François Duboys, son frère aîné, marraine Agathe Marie Gabrielle Guyot sa cousine

 

Décédé à Rennes le 28 novembre 1878 à l’âge de 88 ans

 

Marié avant 1816 à Eugénie Hardy fille d’un ancien procureur général à la Cour Royale de Rennes puis président honoraire à ladite Cour. L’autorisation militaire pour le mariage note que la future épouse bénéficie de 1500 francs de rentes annuelles et qu’elle recevra un jour 5 à 6 000 livres de rentes.

 

ETAT DES SERVICES

 

2 janvier 1809 : élève à l’école militaire de Saint-Cyr (école de Fontainebleau)

16 janvier 1810 : sous-lieutenant au 15ème régiment d’infanterie de ligne

5 mai 1812 nomme lieutenant sur recommandation de M. Defermont

16 juin 1813 capitaine eu 23ème régiment d’infanterie de ligne

14 juillet 1813 : congé illimité

19 novembre 1813 capitaine-légionnaire

1er octobre 1815 licenciement général de l’armée 

1er septembre 1816 il est mis en non activité et devient demi-solde

Capitaine au 38ème régiment d’infanterie (3ème bataillon – département des Landes)

5 août 1817 nommé par décision du Roi au 2ème régiment des Côtes du Nord (1er bataillon)

5 octobre 1819 capitaine à la 20ème légion bis (légion de côte du Nord) où il commanda la compagnie des grenadiers

3 décembre 1820 congé illimité (jusqu’au 31 août 1821)

20 octobre 1821 renonciation volontaire au service militaire – démission –

cause : perte d’un œil depuis quelques mois

autre cause : raisons politiques – loi d’élection de 1820 –(il renonce à son état parce que ses opinions politiques ne le permettent pas de continuer à servir le gouvernement qui sera renversé par les évènements de 1830)

Il demande un traitement de réforme sur 5 ans

Il accepte gratuitement l’emploi de Major (chef de bataillon) de la Garde Nationale de Rennes ; il demande à conserver ce poste jusqu’à ce qu’il soit nommé chef de Bataillon, ce qu’il a sollicité

27 octobre 1830 nommé capitaine au 47 ème (rang posé le 28 juillet 1822) ; il y renonce et veut conserver son emploi à la garde Nationale (il reste toujours capitaine des grenadiers dans la 20 ème légion) Sa lettre de renonciation n’ayant pas été reçue par le service intéressé, il est recherché pour ne pas avoir rejoint le 47 ème régiment ; il habitait alors à Paris 11 rue de Marivaux

8 mars 1832 après ce refus de nomination, il est maintenu dans sa position

Il sera ensuite employé comme adjudant du Palais des Tuileries

 

CAMPAGNES

Armées

Années

Généraux qui le commandaient

Espagne et Portugal

Espagne

 

Prusse

France –campagne de Waterloo –

Nord

1810-11-12(1ère moitié)

1812(2ème moitié)

1813(1ère moitié)

1813(2ème moitié)

1814

 

1815

Massena et Marmont

Britte

 

Britte

L’Empereur et Morand

 

Vandamme

 

DECORATION

19 novembre 1817 Chevalier de la Légion d’Honneur (décret 19 octobre 1813)

 

Précis sur la conduite de Marie Duboys des Sauzais pendant le règne de Bonaparte

 

            J’étais un semestre à Rennes depuis le 1er octobre 1814 lorsque Bonaparte débarqua sur le territoire français. Je fis assez connaître à cette époque que je n’approuvais point son entreprise et que j’étais persuadé qu’elle deviendrait funeste à la France lorsque l’ordonnance du Roi du 10 mars (1815) qui prescrivait à tous les militaires en congés limités de rejoindre leur drapeau parut ; je partis pour mon régiment qui était en garnison à Dijon ; je n’arrivai à Paris que 48 heures après que Bonaparte u eut fait son entrée. Mon régiment qui s’était retiré sur Orléans venait de recevoir l’ordre de se diriger sur Paris où il arriva le 25 mars ; je repris alors le commandement de ma compagnie lorsque l’armée s’enfuit derrière la Loir ; je signai dès qu’on me le proposa ma soumission au Roi. Si le Gouvernement m’emploie, je le servirai franchement convaincu d’ailleurs qu’un militaire ne doit point avoir d’autre opinion que celle du Gouvernement qu’il sert.

 

Rapport particulier – 1816

 

Instruit – zélé pour son service – très bonne conduite – fortune médiocre – mœurs et conduites régulières – caractère tranchant – mauvaises opinions – est neveu de M. Defermont – jouit de 5 000 francs de rentes

 

Physique beau – taille 1,80 m

 

L’affinité de cet officier avec M. Defermont et le mécontentement qui perce dans ses manières me le font désigner comme bon à employer seulement lorsque les choses seront consolidées

 

Avis du général Joubert après le licenciement de l’armée : bon à conserver