Le glossaire du naturaliste local

 

Les sciences naturelles regroupent un certain nombre de sciences catégorielles, la botanique concernant les plantes ou espèces végétales ou flore, la zoologie concernant les espèces animales ou faune, la minéralogie concernant la composition des sols, les minéraux .

La biologie est une science à part entière consacrée à l'étude des caractères communs aux végétaux et aux animaux (voir Lamarck).

 

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Les champs disciplinaires dans le groupe animal sont eux-mêmes dissociés en :

•  l'entomologie, l’étude des insectes

•  l'herpétologie, l’étude des reptiles et amphibiens

•  l'ichtyologie, l’étude des poissons

•  la mammalogie, l’étude des mammifères

•  l'ophiologie, l'étude des serpents

•  l'ornithologie, l’étude des oiseaux

•  la malacologie, l’étude des mollusques

•  l'arachnologie, l'étude des arachnides

•  la carcinologie, l'étude des crustacés

•  la cétologie, l'étude des cétacés

On distingue encore :

*  la tetrapodologie, histoire et étude des quadrupèdes couverts de poils ;

* l'amphibiologie, histoire et étude des animaux amphibies comme les serpents, lézards,    grenouilles, tortues, etc. ;

*  la zoophytologie, histoire et étude des zoophytes.

 

Dans le groupe végétal, la botanique générale se subdivise en plusieurs champs disciplinaires : la taxinomie (description des caractères diagnostiques et différentiels), la systématique (dénombrement et classification des taxons dans un certain ordre), la morphologie végétale (décrivant les organes ou parties des végétaux), l'histologie végétale, la physiologie végétale, la biogéographie végétale et la pathologie végétale. On parle aussi de nomenclature botanique, d’anatomie végétale, de physiologie végétale, de phytogéographie. Certaines disciplines, comme la dendrologie, sont spécialisées sur un sous-ensemble des végétaux.

 

Le classement des végétaux est lui-même basé sur les caractères anatomiques, fonction de la fleur, du fruit, de la feuille ou bien du système sexuel de la plante, le nombre d’étamines ; on distingue également les végétaux vasculaires qui présentent un système de circulation de la sève, des végétaux cellulaires ; dans ce classement, on laisse désormais une place à part aux champignons (fungi) et aux algues.

 

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Abimes : profondeur des mers ; les abysses sont les grandes profondeurs.

 

Algues marines : l’une des principales espèces de plantes aquatiques, à usage d’engrais et parfois comestible ; de plusieurs couleurs, brunes, vertes ou rouges et même bleues, on distingue :

-        Le varech, issu de l'ancien normand, est « ce qui est rejeté par la vague, une épave maritime »,

-        Le goémon : emprunt du moyen breton « engrais fait à partir du varech »

On parle aussi du goémon d’épave ou du goémon de coupe ; leur récolte se fait soit au râteau soit à la serpe.

 

Alouette : On la chassait autrefois pendant l’automne le long des falaises de Fécamp au moyen de grands filets.

 

Angélique : plantes médicinales locales rentrant, avec la mélisse et l’hysope, dans la composition de la liqueur Bénédictine . Une rue de Fécamp en prend le nom.

 

Arbres remarquables : Voir la liste de Henri Gadeau de Kerville établie pour la Normandie en 1890-94.

 

Autotomie : c’est la capacité qu'ont certains animaux de perdre une partie de leur corps volontairement, en particulier certains reptiles et invertébrés, également les crabes …

 

Botanique : science consacrée à l'étude des végétaux – anciennement phytologie –

A Fécamp, déjà au 16ème siècle, la botanique était fort en honneur : il existait, à côté des écoles, un jardin renfermant des plantes médicinales à l’usage des malades. Peut-être est-ce à ce champ d’études que l’on doit la culture des plantes qui entraient dans la fabrication de l’élixir monastique, aujourd’hui encore la Bénédictine (sources : Alphonse Martin, Histoire de Fécamp illustrée 1893)

 

Bigorneau : petit gastéropode marin, de consommation courante, provenant de l'estran dont la coquille est spiralée et bombée ; appelé localement « vigneau ».

 

Cannelle : plante médicinale rentrant dans la composition de la liqueur Bénédictine. Une rue de Fécamp en prend le nom.

 

Cardamone : plante médicinale rentrant dans la composition de la liqueur Bénédictine. Une rue de Fécamp en prend le nom.

 

« de Caux » : produits originaires du Pays de Caux : le pigeon de Caux, la poule de Caux, la Reinette de Caux, etc …

 

Centrolophe nègre : poisson autrefois pêché près de Fécamp (exceptionnellement).

 

Chardon béni (cnicus benedictus) : cette plante amère favorite des monastères, est connue pour son action hépatique, possédant également des vertus antibiotiques et anti-inflammatoires. Elle rentre de façon infime dans la composition de la Bénédictine.

 

Chasseur de plantes : botanistes réalisant de grands voyages à travers le monde, dans le but de cueillir des graines ou jeunes plants et ainsi les rapporter dans son pays d’origine.

 

Clade : Système de classement basé sur la recherche d’une lignée unique composée d’une espèce ancestrale et de tous ses descendants ; le phylum est le terme de classification désignant la lignée primitive de laquelle descend un être vivant.

 

Classement des espèces : activité de base du naturaliste :

Les divisions successives en groupes ou taxa, au singulier taxon, sont : les embranchements, les sous-embranchements, les classes, les ordres, les familles, les genres, les espèces, enfin les sous-espèces ou « subsp », soit les variétés, les cultivars.

Les systèmes de classements s’attachent soit à la ressemblance des formes – phénétique – soit à la position par rapport au sol de leurs bourgeons ou de leur organe de survie, les bulbes, les rhizomes – type biologique – soit au nombre invariable de ses pièces florales – xxx

La Taxonomie est la science qui étudie les principes, les méthodes et les techniques de classement des groupes.

 

Crabe : nom vulgaire utilisé pour désigner de nombreuses espèces de crustacés décapodes, pour la plupart comestibles ; localement, les plus courants sont les crabes enragés, de couleur verte, les plus recherchés sont les étrilles et les tourteaux.

 

Crevette : ensemble de crustacés aquatiques nageurs ;  on en distingue deux sortes principalement, la crevette grise et le bouquet. A Saint-Jouin, il y avait la pêche très amusante de la crevette rouge ou bouquet.

 

Criste marine, encore appelé fenouil marin ou perce-pierre : sorte de fucus que l’on recueille sur les côtes normandes et qui se mange confit dans le vinaigre, comme les cornichons ; depuis quelque temps, on le fait cuire et on l’assaisonne comme des haricots verts dont il a assez le goût, mêlé au gout de pourpier ; ce n’est pas du tout un met désagréable … (La connaissance de la mer par Georges Barral 1892)

Ici, toute la population côtière se livre à la cueillette de la criste marine, fort abondante le long du littoral. La meilleure croit dans la marne des falaises qui forment le cap d’Antifer, par le travers et au bord du rivage de la Poterie, dont les habitants qui récoltent cette herbe et la salent, font un petit commerce. (Annales de Normandie 1970 - L’amirauté en Normandie)

On la cueille en août, sinon elle meurt chaque hiver.

 

Croyances dans les plantes : Autrefois, les croyances dans les bienfaits ou les méfaits de certaines plantes étaient nombreuses … par exemple, le gui de chêne chasse les insectes ; les superstitions aussi étaient nombreuses. 

Une pratique assez usitée consiste à enfouir des feuilles ou des fruits qui ont été en contact avec le

mal. Lorsque vers la fin d’août, quelque mal étrange atteint un paysan cauchois, il s’en va solitaire cueillir une feuille d’arbre et la jette derrière son dos, en remarquent la place où elle tombe ; quand la feuille pourrira, il sera guéri.

L’espèce de procession circulaire autour de l’objet réputé puissant, fréquente auprès des mégalithes ou des gros blocs naturels, est moins souvent en relation avec les arbres. Ceux qui viennent, parfois de loin, au taillis du Buisson Saint-Sauveur (Seine-Inférieure) pour les chevaux malades, les font tourner trois fois autour du buisson, mais en sens inverse du soleil (voir « Les arbres et les plantes dans les traditions populaires » de Paul Sébillot )

 

Crustacés (ou Cancer) : genre de crabes de la famille des Cancridae.

La balane commune est un petit crustacé.

 

Daurades : On les appelle les « gueules pavées »

 

Epaves marines : Débris des naufrages jetés à la côte par une tempête.

Au Moyen-Age, le système féodal livrait les épaves , passé un délai de quarante jours, au seigneur haut-justicier de la localité, ici à l’abbé de Fécamp pour la portion de côte allant de Etigues à Veulettes.

Nos épaves locales actuelles sont sous-marines ; elles proviennent essentiellement de la guerre 1939-1945 : leurs occupants sont les bars,  tacauds, vieilles, congres et homards (sources : association GRIEME).

 

Espèce : individu ou groupe d’individus émanant de la nature ; le mot est souvent utilisé avec le premier grand classement de la nature en végétal, animal et minéral.

Une espèce biologique est un groupe homogène d’individus interféconds.

Une espèce minéralogique est un type de solides naturels caractérisé par une structure atomique et une composition chimique précises.

 

Faune locale : ensemble des animaux qui habitent notre région ; on distingue la faune terrestre qui peut être à poils ou à plumes, de la faune marine qui peut être littorale, pélagique ou abyssale.

 

Flore locale : ensemble des fleurs, plantes ou végétaux de la région ; la flore marine croit soit au fond de la mer soit sur l’estran et les roches émergées. Voir les plantes.

 

Flore algale : voir les algues (ci-dessus)

 

Galets de silex : rognons de silex situés en couches dans les falaises de craie avant leur démolition puis usés par roulement dans la mer, et enfin délaissés en cordons sur les plages.

 

Guillemots : oiseaux marins de la famille des alcidés. D’après Buffon, ce terme proviendrait de son nom anglais qui signifierait « niais » en anglais. Cependant, d’après Pierre Belon, ce terme proviendrait du prénom Guillaume.

La « Roche aux guillemots » est le nom d’un rocher situé à Etretat ; c’est aussi une nouvelle de Guy de Maupassant, parue dans le journal le Gaulois du 14 avril 1882 .

 

Hâble : ouvrage naturel protégé pouvant servir de refuge aux navires, situé à l’extrémité maritime des vallées humides dans une sorte de lagune littorale (Ault, Dieppe, Saint-Valéry, Fécamp)

 

Hareng de Fécamp ; Il est parmi les poissons les plus renommés, déjà même au temps des ducs de Normandie ; pêché à Fécamp dès le XIème siècle, il signifiait le hareng par excellence ; vanté par Rabelais qui ne manqua pas d’en faire déguster à son Pantagruel ; la réputation s’est maintenue jusqu’à nous. Dieppe, Pont-Audemer et Fécamp se partageaient l’exportation de ce produit renommé, mais notre port était celui où l’on préparait le mieux ce poisson ; cette pêche avait une valeur très appréciable et son produit se trouvait aussi bien sur la table du riche que sur celle du pauvre (Histoire de Fécamp par Alphonse Martin page 67 - Le commerce de Rouen par M de Fréville tome 1 page 125)

 

Herbacée : voir plantes à tige molle.

 

Herbes à matelas : les plantes qui entrent dans la composition des dedans de lit influent sur la santé et sur la vigueur de ceux qui s’y reposent : on utilisait la flèche pour les enfants destinés à devenir pêcheurs, la fougère mâle pour donner de la force, la rue ou « herbe de grâce » pour se préserver des convulsions (voir Paul Sébillot – Croyances , mythes et légendes des pays de France)

 

Herbier : habitat subaquatique ; groupe de plantes aquatiques enracinées et densément présentes, vivant à faible profondeur et généralement ancrées dans le sable ou de la vase par des racines ou rhizomes.

On distingue les herbiers marins et les herbiers d’eau douce.

 

Herboristerie : L'herboristerie consiste à la préparation et la commercialisation de plantes médicinales ou de préparations dérivées. Le terme désigne aussi la boutique dans laquelle sont vendues les plantes médicinales, tenue par un herboriste. L'herboristerie a un but strictement pratique, la science qui d'une manière purement théorique étudie les vertus médicinales des plantes est l'herbologie.

Une herboristerie et une salle des épices existaient autrefois à la distillerie Bénédictine ; le moine Vincelli était dit alchimiste et herboriste.

 

Horticulture : qualifie ce qui est relatif à l’art de cultiver les jardins.

Une société d’Horticulture existait à Fécamp de 1928 à 1937 (voir Archives de France  7 M 60)

 

Hysope : rentre dans la composition de la liqueur Bénédictine. Une rue de Fécamp en prend le nom.

 

Illustration naturaliste : Elle accompagne la science naturelle, toujours avec bonheur.

 

Industrie littorale : elle était occupée au 19ème siècle à extraire la potasse, la soude, l’iode ou le brome contenus dans les algues, pour les besoins de la pharmacie, l’industrie des engrais ou la photographie, mais les rapides progrès de la chimie appliquée vont accélérer sa décadence.

 

Iode : présent dans de nombreuses plantes marines ; utilisé dans les produits pharmaceutiques ; devenu très mode dans l’art culinaire et aussi depuis peu un allié anti-nucléaire ; le phénomène des marées permet de dégager localement un air iodé, très apprécié et puis conseillé à certains malades – notamment la fille de l’impératrice d’Autriche, Marie-Valérie, qui pour cette raison séjourna à Sassetot -

 

Les jardins de la mer : expression employée de multiples manières : pour les côtes du Japon, les récifs coralliens, les champs d’algues, également les aquariums, celui de l’exposition universelle de Paris en 1900, ou même des causeries radiophoniques en 1928 …

 

Krill : ce groupe animal est le plus abondant de la planète, après les copépodes ; plus de la moitié est consommée chaque année par les baleines, les phoques, les manchots, les calmars et les poissons.

 

Laisses de mer : accumulation par la mer de débris naturels (coquillages, tests d'oursin, algues arrachées, éponges, os de seiche ou de calmar, œufs d'animaux marins, mues de crustacés, tubes calcaires de vers marins, méduses échouées, bois mort, etc.) drossés à la limite supérieure du flot au gré des vagues, de la houle ou des tempêtes.

 

Marées (Phénomène des -)  : ce phénomène est observé par l’homme depuis des millénaires, mais il a fallu attendre Newton pour fournir un premier modèle explicatif ; le principe global fut ensuite développé pour tenir compte des particularités locales, de la forme des côtes, la profondeur de l’eau, l’effet des vents et des courants, la pression atmosphérique, la température …

L’homme s’est adapté à ce phénomène, autour de deux activités : la pêche à pied ainsi que l’échouage volontaire des navires dans un port d’échouage ou « échouerie ».

La zone située entre la haute et la basse mer reçoit plusieurs appellations : zone de basculement des marées, zone intertidale, zone de marnage, estran, replat de marée, platier, en anglais « foreshore ».

Le jusant, reflux ou encore ebbe correspond à la période de marée descendante ; le flot ou flux à la marée montante.

Le marnage est la différence de hauteur d'eau entre le niveau de la pleine mer et celui de la basse mer. En France, le plus grand marnage est dans la baie du Mont Saint Michel (13 m) ; à Fécamp, il est de 11 mètres .

Les grandes marées ou marées de vives-eaux se produisent lorsque la Lune et le Soleil se trouvent en conjonction ou opposition (on parle de syzygie) par rapport à la Terre (situation de pleine ou de nouvelle lune) ; les plus grandes marées (marées d'équinoxes) ont lieu lors de la première syzygie qui suit l'équinoxe (21 mars et 21 septembre) ; inversement, les marées sont faibles (marées de mortes-eaux) lorsque la Lune est à 90° de l'axe Soleil-Terre (situation de premier ou dernier quartier). De même, les plus faibles ont lieu aux alentours des solstices d'été et d'hiver (21 juin et 21 décembre).

 

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Pholas callosa Cuvier 1816 (Pholade)

 

« de mer » : pour désigner les plantes ou les animaux marins, on utilisait souvent autrefois des termes d’origine rurale – terrestre - auxquels on ajoutait « de mer » :

Concernant les plantes : l’élyme ou « blé de mer », la gesse ou « pois de mer », la livèche ou « persil de mer » ; on parlait aussi de « luzerne maritime » pour la minette dorée, de « joncs de mer » , de « lys de mer » …

Concernant les animaux : les phoques étaient des « léopards de mer », l’aiguillat ou petit requin ou encore roussette était le « chien de mer », les œufs de raies étaient des « châtaignes de mer », les pholades ou « dates de mer », les talitres des « puces de mer », les tuyaux des « vermisseaux de mer », le homard « le cardinal des mers »,            et puis les « serpents de mer », les « lions de mer », les bars ou « loups de mers », « les crapauds de mer », « les tortues de mer »  ; il y avait aussi les bécasseaux ou « alouettes de mer », les « étoiles de mer », les « bananes de mer » … l’actinie ou « ortie de mer » ou encore « anémone de mer », qui est en fait un animal !

L'expression pou du poisson, ou pou de mer, est un nom vernaculaire utilisé en français pour désigner des parasites présents dans pratiquement toutes les mers du globe sur quasiment toutes les espèces de poissons

 

Morue de Fécamp : Un dicton d’autrefois disait : « Pêche à la morue : chef-lieu Fécamp ; sous-préfectures : flétan, capelan, hareng » !!

 

Mouette : nom générique et vulgaire d'un oiseau côtier blanc et gris au cri aigu caractéristique ; de plusieurs genres, de la sous-famille des Larinae et de la tribu des Larini, qui comprend aussi le goéland ; dans le langage courant, on utilise le terme « mouette » pour les petits représentants de la tribu des Larini, le terme « goéland » étant alors réservé aux espèces de plus grande taille du genre Larus.

Une croyance populaire affirmait que les mouettes étaient porteur de l'âme des marins disparus en mer.

 

Naturaliste : terme générique : praticien des sciences naturelles, dans toutes les composantes de cette science.

Désigne par extension des écoles ou mouvements en peinture, en littérature, en philosophie qui utilisent la même méthodologie …

 

Odonates : ordre d'insectes à corps allongé, dotés de deux paires d'ailes membraneuses généralement transparentes, et dont les yeux composés et généralement volumineux leur permettent de chasser efficacement leurs proies. Ils sont aquatiques à l'état larvaire et terrestres à l'état adulte. Regroupe les libellules et les agrions ou demoiselles.

 

Patelle : mollusque gastéropode prosobranche, d’espèces diverses, dont la Patelle commune, Patella vulgata Linnaeus, ayant généralement en commun une coquille de forme grossièrement conique et le fait de vivre sur les estrans rocheux ; connu aussi sous les noms vernaculaires de birinic, bernic, brennig en Bretagne, d'où le français bernique ou bernicle, flie en Normandie occidentale, lampote en Normandie orientale et en Picardie, jambe en Charente-Maritime, ...

 

Patis : terre inculte, friche, lande, où l'on fait paître le bétail.

 

Perré : revêtement en pierre sèche ou en pierre liée que l'on aménage au pied ou sur le flanc d'un talus sujet à des glissements ou d'une tranchée susceptible d'être dégradée par les eaux

 

Perrey : banc de galets plus ou moins mobile situé en limite de marnage ; ces amoncellements constituaient un vrai fléau pour certains ports dont ils obstruaient l’entrée, nécessitant ainsi un dragage régulier.

 

Petits sujets : les petits sujets prennent parfois des noms particuliers : il y a les demoiselles qui sont des petits homards, les lisettes des petits maquereaux, et puis les turbotins, les moruettes ...

 

Phytothérapie : La phytothérapie utilise le pouvoir thérapeutique des plantes. L’aromathérapie en est l’une des branches. Elle repose sur les propriétés des huiles essentielles (ou HE), des essences et des hydrolats issus des plantes aromatiques. Ce sont les seules à contenir des composés aromatiques dans une ou plusieurs de leurs parties (racine, écorce, feuille, fleur, fruit). Ces molécules protègent la plante contre les brûlures du soleil, les parasites, les maladies. Des propriétés exceptionnelles dont nous pouvons bénéficier grâce aux HE qui en sont extraites par distillation lente à la vapeur d’eau ou par expression mécanique pour les agrumes. (sources : pharmacie de la Marine à Fécamp)

 

Plancton : il s’agit d’un groupe d’organismes souvent unicellulaires, à peine visible à l’œil nu, d’origine soit végétale, soit animale; il constitue le premier maillon des chaînes alimentaires marines et représente la principale nourriture des coquillages filtreurs (dont les moules, coques, huîtres, etc.).

 

Plantes aquatiques : elles poussent et vivent dans l’eau ; elles peuvent être flottantes, oxygénantes …

 

Plantes aromatiques : elles sont utilisées comme épices, aromates ou condiments, parfois combinées en mélanges.

 

Plantes ligneuses : elles fabriquent des lignines en grande quantité, soit des macromolécules organiques donnant à la plante sa solidité, et dont le bois est le principal matériau de structure – avec la cellulose – Les arbres sont des plantes ligneuses.

 

Plantes locales : Trois plantes sont citées comme étant principalement présentes dans la région : le séneçon, l’ajonc d’Europe et l’orchis pyramidal ; on parle souvent aussi du chou maritime, de la fétuque rouge, du trèfle velu, de l’anthyllis vulnéraire.

Sur les galets, poussent l’orobanche picridis, le sénéçon laineux ; sur l’éboulis « Le Chien Neuf » une plante protégée : le sénéçon  blanco.

Voir les ajoncs, les orties, les fougères

 

Plantes stomachiques : elles stimulent l’appétit : il s’agit de l'aigremoine, l'ail, la pulpe d'aloé véra, l'aneth, l'angélique, l'arnica, la camomille romaine, le carvi, la chicorée, la coriandre, l'estragon, le houblon, la menthe poivrée, l'origan, le pissenlit, la sauge, la verveine.

 

Plante subspontané(e) : se dit d'une plante cultivée, échappée des jardins, des parcs ou des champs, ne persistant souvent que peu de temps dans ses stations ou du moins ne se propageant pas en se mêlant à la flore indigène, par exemple le long des routes ; dans le cas contraire, elle sera dite naturalisée ou en voie de naturalisation.

 

Plantes à tige molle : Bégonias, pétunias, impatientes, herbacées, tomates, etc  …

A l’inverse, les plantes sont à tige dure.

 

Poudingue dit de Vaucottes ou d’Yport

Aux «Hogues», près de la ferme des Ferrières, existent de très nombreuses et anciennes exploitations d'un conglomérat très dur à ciment gréseux fin, blanc, et galets centimétriques de silex roulés (voir article de Gérard Breton et Denis Corthésy dans les annales du Patrimoine de Fécamp numéro 24 année 2020)

 

Préparateur de plantes : Fabriquant de sirops, gelées, pastilles, poudres, huiles philocomes, le tout à base de plantes.

 

Professions à Fécamp en 1890, concernées par le patrimoine naturel :

Les apothicaires : ils exploitent notamment les plantes médicinales ; on parle aussi de préparateurs de plantes (ci-dessus) ou d’herboristerie.

Les maraichers : Barabé, Deshaye, Jeanne route de Valmont ; Delafosse, Lebas, J Levicq rue de Rouen ; Gazé rue Saint-Benoit ; Benney rue des Jardins ; Basille quartier Saint-Ouen ; Gazé rue d’Etretat ; Jubinville rue de Giverville ; Leborgne rue Th Boufart ; Lion rue de la Cascade ; Tranchard rue Arquaise ; Palfray rue des quatre fermes. 

Les jardiniers : Crochemore rue Paul Vasselin ; Dumont rue de l’Hopital ; Durel route de Valmont ; Langreney rue Th Boufart ; Clovis Vion rue Arquaise ; I Vion rue de Rouen.

Les fleuristes-pépiniéristes-horticulteurs : Beaufils rue de l’Avalasse ; A Lecanu rue du Havre ; Mail rue Alexandre Legros.

Un naturaliste : Gautier

(sources : Guide indicateur de la ville de Fécamp – 1890 chez Durand)

 

Raie de Cuvier : Lacépède a décrit dans son « Histoire naturelle des poissons », sur les indications de Cuvier qui l’aurait découverte à Fécamp, une raie ayant de grands rapports avec celles connues, mais différente dans le sens qu’elle avait une nageoire sur le dos. Il en fera une espèce particulière sous le nom de « Raie de Cuvier » (voir « le séjour en Normandie de Georges Cuvier » par Dollfus dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie de 1925)

 

Recul des falaises : le recul existe depuis toujours ; il est à l’origine de l’aspect de nos côtes, et accessoirement de la confection des galets ; les spécialistes essayent d’en donner des moyennes ; les préoccupations actuelles portent sur une possible accélération du processus.

 

Rides de vagues, de courant ou de vent, en anglais ripple marks : ondulations dues à une agitation régulière dans des structures sédimentaires (le sable ou la vase).

 

Ripisilve : formation végétale qui croit au bord des cours d’eau, étant souvent le résultat d’un délaissé agricole.

 

Rouget d’Yport : dénommé également grondin.

 

Rues de Fécamp : Elles font assez souvent référence au monde végétal : rues Tête d’orme, Tapis vert, les Plantis, Peupliers, Sapins, Ifs, l’Aunay, Herbeuse, Verte Orée, Près, Jardinet.

Il y a aussi les quatre rues faisant référence aux composants de la Bénédictine : Angélique, Cannelle, Cardamone et Hysope ; à Saint-Léonard, il y a la route des Plantes.

Les rues de Fécamp font plus rarement référence au monde animal : les goélands, les mouettes, les cormorans, la crevette, et puis il y a le « Trou au chien » dont l’origine du nom est très incertaine.

 

Salicorne : Étymologie : des mots latins sal, le sel et cornu la corne ; la « Salicornia europaea » est présente dans les zones tempérées de tous les continents. Haute d'environ 20 cm, elle est répandue en France sur toutes les côtes maritimes. Ses pousses tendres sont comestibles. Confites dans du vinaigre, elles sont consommées comme hors d'œuvre, ou bien en omelette ou dans les salades. On peut aussi les préparer comme des haricots verts.

 

Saxifrage : On en distingue plusieurs espèces. « Aux environs de Fécamp sont des falaises où croit cette plante en abondance. La récolte en est périlleuse. Les paysans descendent dans ces précipices le long d’une corde attachée au sommet des montagnes et remontent après avoir fait provision de Saxifrage. Ils en font usage dans les salaisons » (manuel du naturaliste Duchesne 1770).

 

Silex : roche sédimentaire siliceuse très dure formée par précipitation chimique et constituée de calcédoine presque pure et d'impuretés telles que de l'eau ou des oxydes, ces derniers influant sur sa couleur ; forme des accidents siliceux dans la craie ou dans le calcaire sous forme de nodules. Voir les galets de silex.

 

Spécialités « à la fécampoise » : il y avait le turbot à la fécampoise, les harengs à la fécampoise, les galettes fécampoises (composées de galettes de morues et de pommes de terre panées) ; également les tartes au sucre d’Yport, les soupes de moules d’Etretat …

 

Substrat : Sous l’effet de différents facteurs, physiques, chimiques et biologiques, la roche-mère s’altère, se désagrège et constitue la fraction minérale du sol, sur laquelle se développent, par couches horizontales successives, d’autres matériaux apportés par le vent – limons éoliens – par l’eau – alluvions – ou par la gravité – colluvions –

Le substrat désigne alors le support indispensable à la vie des végétaux, un mélange de sols où poussent les plantes, composé de débris de roches très fins enrichis de particules organiques décomposées : on parle selon le cas de terre, terre végétale ou terre arable, terreau, humus, argile, limon, sédiment, sable …

 

Thalle : du grec Thallos, rameau : appareil végétatif des plantes qui ne possèdent ni feuille, ni tige, ni racine, comme par exemple les algues, les champignons, les mousses ; cet embranchement des végétaux est appelées les thallophytes dans la classification de botanique générale.

 

Végétaux inférieurs : se dit de plantes présentant ni feuilles, ni tige, ni racines, mais un thalle , par exemple les algues, les champignons, les mousses, etc …

 

Végétaux vasculaires : se dit de toute plante pourvue d’un appareil conducteur permettant la circulation des sèves et impliquant la présence de racines et la formation de feuilles.

 

Vernaculaire (appellation -) : qualifie l’appellation, par exemple de végétaux ou d’animaux, particulière à une région donnée, dans le langage du pays.

 

Violette de Rouen : La Violette ou Pensée de Rouen (Viola hispida) est une plante herbacée vivace de la famille des Violacées ; elle habite dans les éboulis calcaires, les sols pauvres, la pénombre des sous-bois et l'humidité ; elle est actuellement protégée.

Le printemps, à son premier jour – 20 ou 21 mars – dote la violette d’une belle vertu, car, selon le dicton normand, « la première violette, que tu trouves au printemps, mange-la et l’an durant, tu n’auras jamais la fièvre ! »

 

Violier : Nom usuel de diverses giroflées, notamment de la quarantaine, et de diverses matthioles.

 

Voyage naturaliste : le naturaliste peut être « de laboratoire » mais aussi « de terrain », avec des randonnées ou des explorations parfois lointaines ; dans la nature ambiante, il découvre, analyse, compare ; il prélève de moins en moins et photographie de plus en plus, là où autrefois il dessinait …

 

Références :

-        Histoire physique de la mer par Louis Ferdinand comte de Marsilli, Amsterdam, 1725

-        La nature considérée sous ses différents aspects ou les trois règnes de la nature par Buc’Hoz médecin Paris 1783

-        Voyages d'un naturaliste et ses observations faites sur les trois règnes de la nature, dans plusieurs ports de mer français, en Espagne, au continent de l'Amérique Septentrionale, à Saint-Yago de Cuba, et à St.-Domingue par Michel Etienne Descourtilz 1809

-        La mer de Jules Michelet chez Michel Lévy Frères, 1875

-        La faune de Normandie par Henri Gadeau de Kerville 1891

-        Les vieux arbres de la Normandie par Henri Gadeau de Kerville 1890-92-94

-        Victor Eugène Ardouin-Dumazet – voyage en France – 1893-1921 - 17ème série – Les falaises d’Etretat à Fécamp

-        La mer de Jean Richepin chez G. Charpentier et E. Fasquelle, 1894

-        La revue bretonne de botanique pure et appliquée de 1906 à 1936 sur Gallica

-        Guide de la nature en pays de Caux : flore, faune, géologie par Jacques Ragot édition des Falaises 2005

-        Dicovert du Conservatoire des jardins et des paysages chez Arcature

-        Glossaire de botanique sur Wikipédia