Les villas et chalets de la côte de Renéville à Fécamp

Historique de la côte [1]

     Tout à l’origine, le nom donné à cet endroit provenait de l’existence d’un fief  avec manoir détenu par Messire Pierre Hay, sieur de Renéville ; ce fief allait de la falaise à la commune de l’église Saint-Etienne et vers Saint-Léonard jusqu’au domaine de Nicolas Dumont, conseiller du Roy.

     En avril 1739, le fief appartenait à noble dame de Renéville, veuve de noble homme Louvel de Gainville, demeurant sur la paroisse Saint-Fromond.

     Le 14 juin 1827, un terrible orage y provoqua des ravinements et des inondations vers tout le quartier de la Vicomté, dans les corderies et les ateliers de tissage .

     Pendant la Révolution, ces biens ainsi que ceux appartenant à la commune de l’église Saint-Etienne sont décrétés biens nationaux ; en parallèle, un certain nombre de riverains jugèrent bon de défricher, exploiter pour leur compte personnel et donc de s’emparer d’une partie des terrains de la commune ; en 1843, la fabrique de Saint-Etienne récupéra ce qui restait des terrains ainsi disponibles.

     La fabrique mit en vente ces terrains et le comte Pierre Clément Justin de Nesmond [2] , banquier parisien, domicilié à Paris 3 rue Caumartin, s’en porta acquéreur au prix de 100 000 francs suivant acte reçu par Me Ancel et Me Bricard tous deux notaires à Fécamp, le 28 novembre 1881 ; la vente est autorisée suivant décret du Président de la République du 29 septembre 1881 ; dans l’origine de propriété de l’acte, il avait été noté : «  le 3 décembre 1655, le terrain, alors désigné sous le nom de Commune fût abandonné à ladite fabrique par les habitants de la paroisse, pour l’indemniser des frais de la construction par elle d’un presbytère destiné au logement du curé, de telle sorte que lesdits habitants furent exonérés de ce logement qui leur incombait ; cet abandon est constaté par un acte reçu à la date sus-indiquée par Me Bigot, tabellion en la vicomté de Montivilliers, pour le siège de Fécamp.

Après avoir joui paisiblement de ce terrain pendant plus d’un siècle, la fabrique en fut momentanément dépossédée, mais elle fut autorisée à en reprendre possession en vertu de deux arrêtés pris en conseil de préfecture par le préfet du département en date des 3 janvier et 16 mai 1807. »

         Notons également que suivant acte reçu par Me Marcel notaire au Havre et Me Caron notaire à Fécamp, le 25 novembre 1851, la fabrique avait passé avec M. Jean Jacques Dupasseur, ancien négociant demeurant alors à Paris un traité portant reconnaissance de cession de :

-         un droit de passage souterrain pour la conduite vers la ville de Fécamp des voies d’alimentation provenant des sources de Grainval,

-         deux portions de terrains formant l’ouverture pratiquée à la surface du sol, l’une à l’entrée du tunnel et l’autre sur laquelle M. Dupasseur avait fait installer un petit pavillon pour la sauvegarde des eaux.

La ferme Dargent

A l’emplacement de l’ancien manoir, la 1ère  et seule ferme située sur le plateau allant de Fécamp jusqu’au fond, val ou vallon de « Grainvalet » où il existait un corps de garde, s’appelle la  ferme de Renéville, plus couramment la ferme d’argent ou plutôt Dargent du nom de ses anciens propriétaires.

Le comte de Nesmond voulant donner une certaine importance à « son » lotissement envisage de l’étendre et donc d’acquérir tous les terrains situés jusqu’à la cour de la ferme de Renéville et même bien au delà; ce secteur situé sur le territoire de Saint-Léonard est plat et possède également une vue agréable.

Par acte de Me Hommais, notaire à Criquetot-l’Esneval, du 11 novembre 1881, le comte fait l’acquisition de la ferme de Elise Justine Dumuis, épouse de Pierre Hilaire Aubry, propriétaire, ancien membre du Conseil Général de la Seine-Inférieure, domiciliés à Anglesqueville-L’Esneval.

Le prix est de 90 000 francs plus la reprise de deux rentes viagères : l’une de 4 500 francs par an au profit de Rose Victoire Jouet, veuve de Jean Désiré Thibault, cultivatrice à Saint-Léonard et l’autre de 500 francs au profit de Charlotte Victorine Recher, épouse de Joseph Auguste Décultot, cultivateur demeurant à Epreville.

Précédemment, Madame Aubry avait reçu cette ferme de son oncle dont elle était légataire universelle : Charles Joseph Dargent, chevalier de la Légion d’honneur, propriétaire et cultivateur à Saint-Léonard, décédé sans postérité à Saint-Léonard le 10 octobre 1863 (acte de notoriété de Me Gelée, notaire à Fécamp, du 28 janvier 1864 ; le testament du 6 février 1863 est déposé suivant acte du 24 octobre 1863).

Antérieurement, la ferme appartenait à Charles Adrien Dargent, propriétaire et cultivateur à Saint-Léonard, qui l’avait acquis comme bien national par adjudication du 19 floréal an III  [3] ; après son décès survenu à Saint-Léonard le 17 février 1800, le bien revient à Charles Joseph Dargent suivant partage et tirage au sort des lots fait devant le tribunal de première instance du Havre du 14 août 1810.

Outre son lot successoral, ce dernier avait acquis un certain nombre de terrains, l’un de sa sœur Françoise Justine Dargent et d’autres en parts (parts indivises) ou en portions de terrains à prendre dans les biens communaux qui avaient été partagés entre les habitants de Saint-Léonard en vertu de la loi, vers les années 1792. Ces terrains de Grainval, en herbage et joncs marins étaient tombés en indivision et au moyen d’une trentaine d’acquisitions de ces petits lots, Charles Dargent a pu reconstituer la propriété unique entre ses mains. Les attributaires des biens communaux s’appelaient Lecacheur, Lambert, Vauchel, Ebran, Lelièvre, Talbot, Vorin, Chalot, Dessolle, Torquet, Lelièvre, Cavelier…

Autres achats

     Le comte de Nesmond procède à d’autres achats au hameau du Roctel :

     1°) une métairie dite ferme Lemoine, de 4 hectares 19 ares 75 centiares de Pierre Florentin Lemoine, cultivateur demeurant à Manneville la Goupil et de Eléonore Désirée Lemoine, sa sœur, propriétaire demeurant à Sausseuzemare, suivant acte reçu par Me Ancel, notaire à Fécamp, du 22 mai 1879 et au prix de 22 000 francs.

     2°) une ferme dite ferme Pollet de 7ha 45a 82ca de Henry Emile Flouest, cultivateur demeurant à Saint-Léonard, suivant acte reçu par Me Ancel du 27 septembre 1880 au prix de 40 000 francs. Antérieurement : acquisition de Amand Pollet, propriétaire et cultivateur demeurant à Saint-Léonard suivant acte reçu par Me Ancel du 15 octobre 1879.

     3°) une ferme dite ferme Léger de 8ha 41a 65ca (9ha 05a 60ca d’après l’arpentage) acquise de Jules Edmond Léger et Marie Adèle Collos, sa première épouse fille de Jean Baptiste Collos armateur à Fécamp, propriétaires demeurant à Rouen 57 rue du Renard, suivant acte reçu par Me Ancel du 22 novembre 1882 au prix de 50 000 francs ; antérieurement acquisition Esnault de 1875.

     A proprement parler le comte de Nesmond réalise tous ces achats dans l’ordre suivant : la ferme Lemoine en mai 1879, la ferme Pollet en octobre 1879, la ferme Dargent en novembre 1881, les terrains de la Fabrique en novembre 1881, la ferme Léger en novembre 1882.

     Par acte de Me Paston du 6 novembre 1884, il acquiert également au prix de 12 000 francs un terrain de Mme July qu’il avait rétrocédé à cette dernière par le biais d’une déclaration de command dans l’acquisition faite à la Fabrique.

La revente Imbert

     Puis d’une façon inexpliquée pour nous [4] , par acte reçu par Me Paston, notaire à Fécamp en date du 1er octobre 1885, le comte de Nesmond revend la quasi-totalité des terrains soit 67ha 62a 22ca à Benoît Imbert négociant en produits chimiques demeurant à Paris 39bis – ou 131 bis - avenue Victor Hugo au prix de 160 000 francs plus la prise en charge des deux rentes viagères. La ferme de Renéville avait seulement été amputée de quelques reventes à la société Gilles et Bellet, à Mme Richard Koenig, à M. Lanchon , à M. Rousseau, et d’une parcelle triangulaire située entre la route d’Etretat et un chemin particulier créé et cédé à la ville (le chemin de Nesmond), juste au dessus de la propriété de M. de Nesmond loué à M. Legoussat de Saint-Edme, artiste-peintre (au 144 rue d’Etretat).

     Benoît Imbert avait déjà acquis par acte de Me Ancel du 17 septembre 1883, une parcelle de terrain à bâtir de 999 m2 au prix de 3 000 francs ; par acte de Me Paston du 1er septembre 1884 une autre parcelle de 1668 m2 au prix de 5005,95 francs ; il y fera construire une villa dénommée « Bellevue » ; par la suite, il rachètera de la comtesse par acte de Me Ronceray du 16 septembre 1892 deux parcelles l’une de 897 m2, l’autre sur la falaise de 74 ares.

     Benoît Imbert ayant fait le commerce de produits chimiques à Paris 65 rue Saint-Didier et 8 avenue Bugeaud avec des bureaux à Mulhouse rue d’Altkirch sous le nom de Imbert et Compagnie est tombé en liquidation judiciaire prononcée suivant jugement du Tribunal de Commerce de la Seine du 27 mai 1913 ; les immeubles de Fécamp et Saint-Léonard sont vendus par adjudication du même tribunal du 30 mai 1914 : le 1er lot consiste en un hôtel particulier situé à Paris 65 rue Saint-Didier ; 2ème lot la ferme Dargent ; 3ème lot la villa Bellevue avec 2 ha environ; le 2ème lot est adjugé à Madame Félix Recher et le lot 3 au prix de 35 000 francs à Sénateur Maurice Duhamel demeurant à Fécamp 16 grand quai, mais Imbert fait surenchère du dixième et se retrouve adjudicataire lui-même suivant jugement du 30 juillet 1914 au prix de 38 500 francs.

     Benoît Imbert décède en son domicile à Paris 5 rue Crevaux le 27 novembre 1915 laissant sans aucune postérité son épouse donataire en toute propriété (acte de notoriété de Me Brault, notaire à Neuilly du 7 décembre 1915).

     Par la suite, nous savons que la plupart de ces terrains dépendant de la côte de Renéville, de la ferme Dargent et des fermes du Roctel vont se retrouver réunis entre les mains de Félix Recher et de Alphonsine Chicot, son veuve, puis seront vendus lors d’une adjudication réalisée par Me Hummer, notaire à Fécamp, le 31 juillet 1939, en la salle des mariage de la mairie de Fécamp ; sur les 19 lots vendus, 11 sont situés dans ce secteur et représentent une surface totale de 66 ha 85 a 37 ca.

Le lotissement

     Le comte de Nesmond réalise à cet endroit un lotissement de terrains à construire, à raison de plus de 120 lots ; un plan est dressé le 28 février 1883 par Charles Marette, architecte à Paris ; l’on aménage les accès et procède à des ventes successives au prix de 3 francs le M2:

-   Vente à Madame Dautresme suivant acte reçu par Me Ancel, notaire à Fécamp du 12 septembre 1882 :

-         Vente à M. Imbert du 17 septembre 1883, du 1er septembre 1884 puis du 1er octobre 1885. 

-         Vente à M. Gouby du 8 octobre 1883 

-         Vente à Mme Marie Françoise Dumans de Chalais veuve de Joseph Berset de Vaufleury et épouse de Marie Jean de Raucher : acte de Me Paston du 14 mai 1885 : bénéficiaire ultérieur : M. Etienne Vivès –acte de Me Fessard du 30 juillet 1906 puis Mme Vve Couget – acte de Me Fessard du 1er sept 1909, puis M. Albert Halse – acte de Me Nicolaï du 22 juin 1916.

-                                 Vente à Félix Recher du 14 mai 1887

Après le décès du comte de Nesmond survenu en 1892, les ventes sont poursuivies par son épouse :

-                                 Vente à M. Lebrun du 8 septembre 1892

-                                 Vente à Mme Félix Recher du 24 août 1895. 

-                                 Vente à Melle Marie Cressent par acte de Me Ronceray notaire à Fécamp du 14 septembre 1895 puis 17 septembre 1896 

-                                 Vente à M Henri Jaworski, négociant à Paris, par actes de Me Ronceray des 7 mars 1904 et 15 juin 1905 

-                                 Vente à M. et Mme Henry Lanctuit, 34 rue Arquaise à Fécamp d’une parcelle de 1 ha 20 ares par acte de Me Ronceray du 29 août 1907; Mme Pierre Beguin, née Lanctuit, revend 7137 m2 à la ville de Fécamp suivant acte reçu par Me Duboys Fresney, notaire à Fécamp, le 28 mars 1969. ; une partie du terrain avait été revendue à M. Bourse par acte sous seing du 27 août 1909 et à M. Gouly par acte de Me Hummer du 22 septembre 1925.

Ce terrain n’a jamais été construit d’une villa parce qu’il avait été en partie utilisé pour des tennis.

-                                 Vente à M. Eugène Camot, artiste-peintre à Paris 29 rue des Pyramides, par acte de Me Ronceray du 19 septembre 1906.

Il y eut en tout plus de trente ventes portant soit sur des terrains, soit sur des chalets déjà construits, la vente de l’immeuble étant alors complétée par une vente de meubles du même jour (ventes Dautresme et Cressent). 

La voirie

     Rue de Renéville

     Rue Onésime Frébourg : anciennement rue Lamartine ou rue de Courmenond

     Rue d’Yport

Sente des douaniers

Chemin des chalets

Chemin de Nesmond

Rue Béranger

Chemin de la corniche

Les servitudes de passage

Du fait que tout ou partie de ces chemins étaient privatifs, il avait fallu constituer dès l’origine des servitudes de passage au profit de chacun des riverains dont voici la liste :

-                                 M. Dautresme : acte de Me Ancel du 18 septembre 1882

-                                 M. Gouby : acte de Me Ancel du 13 février 1883, confirmé le 8 octobre 1883

-                                 Ms. Burckhart, agent d’affaires à Paris, et Brinou : actes de Me Ancel des 13 février 1880 (83) : bénéficiaire ultérieur : M. Bourse

-                                 M. Richard Koens : acte de Me Ancel du 13 février 1883 ; bénéficiaire ultérieur : M. Imbert

-                                 M. Rousseau : acte de Me Ancel du 17 juin 1883, actes de Me Paston des 11 juin 1884 et du 7 mai 1887 ; bénéficiaire ultérieur : le marquis d’Aigneaux.

-                                 M. Julien : acte de Me Paston du 19 juin 1883 ; ensuite M. Vivès

-                                 M. Imbert : actes de Me Paston des 17 septembre 1883 et 1er septembre 1884 ; actes de Me Ronceray des 16 septembre 1892 et 9 octobre 1897.

-                                 M. Lefebvre : actes de Me Paston des 7 octobre 1884 et 1er septembre 1884.

-                                 Mme Jean Berset de Vaufleury : acte de Me Paston du 14 mai 1885

-                                 M. Leinder : acte de Me Ronceray du 12 septembre 1892.

-                                 Melle Cressent : actes de Me Ronceray des 14 septembre 1895 et 17 septembre 1896 : bénéficiaire ultérieur : M. Etienne Vivès.

-                                 M. Frébourg : acte de Me Ronceray du 6 octobre 1902

-                                 M. Janworski : actes de Me Ronceray des 7 mai 1904 et 10 juin 1905.

-                                 M. Gouly : acte de Me Ronceray du 30 août 1905.

-                                 M. Camot : acte de Me Ronceray du 19 septembre 1906.

-                                 M. Lanctuit : acte de Me Ronceray du 29 août 1907.

La succession du comte de Nesmond

     Pierre Clément Justin, comte de Nesmond, homme de la haute finance, fondateur de « la correspondance bleue » et du bulletin financier des journaux, bienfaiteur de la Caisse de secours des marins de Fécamp, responsable de la Société populaire des Beaux-arts, section de Fécamp, décède d’une méningite à Nice où il se trouve momentanément le 7 mai 1892, à l’âge de 59 ans, laissant pour recueillir sa succession  [5] :

-                                 son épouse Victorine Cantaz, mariée à Saint Maurice, canton de Valais en Suisse le 24 juillet 1863, bénéficiaire d’une donation entre époux (acte de Me Ronceray du 20 août 1891) et d’un testament olographe en date à Fécamp du 25 août 1891 déposé au rang des minutes de Me Ronceray du 16 mai 1892,

-                                 et quatre enfants : trois filles et un garçon Jean Paul Georges comte de Nesmond né à Paris 9ème arrondissement le 12 janvier 1876.

Le jeune comte de Nesmond est mineur : sa mère en sera la tutrice légale et le subrogé-tuteur sera Benoît Imbert.

Aux termes d’un jugement du Tribunal Civil de la Seine du 7 juillet 1892, la licitation de tous les biens de la communauté et de la succession est ordonnée ; celle-ci a lieu lors d’un jugement d’adjudication du 13 août 1892 et Mme de Nesmond se porte adjudicataire de tous les biens moyennant le prix de 77 000 francs.

Mme de Nesmond poursuit les reventes : à M. ou Mme Lebrun, Recher, Cressen, Javorski, Lanctuit, Camot comme indiqué plus haut.

Celle-ci décède en son domicile à Fécamp, château de Renéville le 16 février 1909 laissant son fils légataire universel aux termes de son testament reçu par Me Ronceray le 7 octobre 1897 ; un inventaire des biens est dressé par Me Ronceray le 24 février 1909.

Les biens de la succession sont vendus par adjudication de Me Ronceray du 15 juin 1909 et Jean-Paul de Nesmond rachète le château de Renéville à titre de licitation.

Jean-Paul de Nesmond habitait alors à Tourville les Iffs, dans sa ville Santa Lucia ; il était époux de Emma Brejean, marié suivant contrat reçu par Me Ronceray le 16 janvier 1903. Il était propriétaire de la salle de variétés dite « music-hall » et dénommée « l’Olympia », dans un immeuble situé à Paris 28 rue des Capucines et 6 rue Caumartin que son père avait acquis en 1882 [6] . En réalité, l’Olympia, créé en 1893 par Joseph Oller (1839-1922) avait fait place à des attractions provenant d’Angleterre dénommée « Montagnes Russes ».

Les casinos

     Après un premier casino construit en 1832, un second est reconstruit en 1858 subissant aussitôt un incendie puis un troisième  inauguré en 1908 peu après l’inauguration de la nouvelle digue-promenade par le président Gaston Doumergue en 1904 ; l’architecte est Emile Mauge ; il sera détruit volontairement par les militaires occupants en 1942.

     Vendu à la Ville de Fécamp suivant adjudication du 20 janvier 1868

     Les activités du casino prenaient un nouvel élan vers 1891 avec un nouveau gérant, M. H. d’Albert, au moyen de nouvelles revues, des expositions de peintures, des loteries … 

     Les hôtels

L’Hôtel des Bains

     Appelé « Grand Hôtel des Bains et de Londres » à Mrs Louapt et Bourgeois

     L’Hôtel du Casino

     Ancienne villa d’Hortense Schneider ( ?), propriété de M. Renout, l’hôtel est géré par Ernest Desprez

     L’hôtel d’Angleterre

Le café de la Tour

     Construit vers 1905 et détruit pendant la seconde guerre mondiale.

     Il s’agissait d’une tour élevé de rez de chaussée divisé en salle de café, salle de banquets , W-C et salle de bains, au premier étage, une chambre à coucher, une grande chambre avec cabinet de toilette, au deuxième étage quatre chambres à couchern grenier mansardé et au dessus terrasse ; en sous(sol deux caves buanderie, citerne ; jardin et cour avec terrasse et perron, escalier donnant sur la falaise, grotte au milieu, ledit jardin clos sur la sente des douaniers par un mur surmonté d’une grille.

      Appartenait à M. Durel puis à Emile Doré, café du pilotage, 8 quai Gaston Boulet à Rouen, domicilié à Petit Quevilly 15 rue d’Orléans ; puis à R. Doré, vendu en 1971 à Mme Ragot domiciliée à Bolbec.

     Les Sociétés

     Le club de tennis de Renéville

     Un club de sport est créé en 1923-1924 avec pour activités proposées le tennis essentiellement mais également l’escrime, la natation, l’éducation physique et tout autre sport ; une affiliation à la Fédération de Law-tennis est obtenue ainsi qu’une reconnaissance d’utilité publique par décret du 13 juillet 1923 ; les statuts d’association sont créés le 15 juillet 1924 avec M. de Beauchaîne pour président, Lagarde et Leroux vice-présidents, Maréchal secrétaire et Langanay trésorier.

     Le court de tennis est sinistré pendant la guerre ; le club sera attributaire d’une créance de dommages de guerre, vendue en 1961 à la ville de Fécamp à 50% de sa valeur.

     La société anonyme immobilière fécampoise de la côte de Renéville

     Créée par acte de Me Nicolaï du 17 avril 1905 entre Augustin Louis Emile Le Borgne, négociant armateur demeurant 12 rue Charles Le Borgne, Marc Charles Valentin contrôleur des contributions directes demeurant rue Théagène Boufart et Michel Olié demeurant 2 rue du Casino, ce dernier associé fit apport à la société d’un terrain situé rue Béranger de 99 m2 en vue de la construction d’un bâtiment destiné à devenir la Loge Maçonnique de Fécamp

     Le chalet de la rue d’Etretat, ancienne résidence de Nesmond

     Avant de faire construire en 1885 le château de Renéville, ci-après, M et Mme de Nesmond résidaient à Fécamp dans un grand chalet construit par eux donnant au 147 rue d’Etretat aujourd’hui 186 rue du Président René Coty ; par la suite, le pavillon est loué à Charles Le Goussat de Saint-Edme publiciste à Paris lequel cède son bail à Alfred de Saint-Edme, son père, ancien employé des Postes et artiste-peintre ; au décès de ce dermier survenu le 13 mai 1903, l’immeuble est vendu par acte de Me Ronceray du 18 juillet 1903 à Achille Lévêque directeur d’école demeurant à Fécamp rue Gustave Lambert ; il avait été proposé à la vente mais sans succès par adjudication du 7 juillet 1903 (par la suite à Tocque ou Grammare) …

     Concernant Alfred de Saint-Edme, notons ici qu’un inventaire a été dressé après son décès à son domicile par Me Ronceray le 3 juin 1903 constatant la présence d’environ 250 aquarelles, dessins et peintures se trouvant dans les diverses pièces de la maison, prisés pour le tout à 50 francs ; dans son testament fait à Fécamp le 20 octobre 1901, le peintre priait son excellent élève et ami Marcel Talbot, attaché à la recette des Postes de Fécamp de conserver et maintenir ses collections, les croquis et études de voyages dans les cinq parties du monde et de faire des efforts pour les conserver intactes et de ne s’en dessaisir que pour le musée d’une ville, ainsi que les notes qui les accompagnent et en complètent l’intérêt.

Le château de Renéville

      Au milieu de ce grand lotissement de la côte de Renéville, le comte de Nesmond conserve dans le vallon une surface de 3 hectares et 16 ares où il créé un jardin arboré et y fait construire en 1885 sa propre résidence, un château de style néo-renaissance ; l’architecte est sans aucun doute Camille Albert.

     La description de la demeure était la suivante :

     - un château Renaissance construit en briques et cailloux et pierres de taille, couvert en ardoises, élevé sur cave d’un rez-de-chaussée et de deux étages comblés au dessus.

     Les caves au sous-sol sont divisées en cuisine, arrière-cuisine, caloriège à vapeur, grande cave au vin et deux caves au bois.

     Le rez-de-chaussée comprend : grand vestibule, grand salon, petit salon, salle de billard, salle à manger, serre ou salon d’été, office, water-closet,

     Le premier étage est divisé en cinq chambres à feu, deux chambres froides, un cabinet noir, salle de bains, cabinet de toilette, water-closet et corridor,

     Le deuxième étage comprend trois chambres à feu, un cabinet de toilette, un petit appartement porte manteau, un cabinet de débarras, lingerie et trois chambres de domestiques.

     Terrasse devant le château,

     - Un grand bâtiment construit en briques et cailloux avec partie en bois, couvert en ardoises, comprenant :

     Au rez de chaussée écurie, sellerie et remise

     Au 1er étage grenier à fourrages, deux chambres de domestiques et cuisine, derrière buanderie et petit bâtiment [7]

     - Une petite construction divisée en trois poulaillers

     - Un petit chalet en bois assis sur maçonnerie et couvert en ardoises divisé en cinq pièces et petit cabinet,

-         Autour, terrain vallonné à usage de cour, jardin et parc

La gouvernante de la propriété était mademoiselle Claire Marie Alwood.

   La propriété est vendue par M. Jean-Paul de Nesmond à M. Sénéchal de la Grange, suivant acte de Me Ronceray du 24 janvier 1910 ; puis revendue au prix de 110 0000 frs à André Taurin, armateur suivant acte reçu par Me Le Monnier, notaire à Fécamp, le 12 octobre 1918 ; revendu à nouveau suivant acte reçu par Me Letellier, notaire à Fécamp, le 13 mai 1939, à la société des entreprises des tournées théâtrales en vue d’y créer une maison de repos pour les artistes âgés, en liaison avec le casino de Fécamp qui avait à cette époque des activités théâtrales nombreuses et de qualité. La société était en fait possédée par Mitty Goldin, propriétaire de l’A.B.C. et du théâtre des Capucines.

     Saccagé pendant l’occupation, laissé à l’abandon de 1944 à 1962 ; l’immeuble est revendu à la ville de Fécamp suivant acte reçu par Me H. Duboys Fresney notaire à Fécamp, le 27 décembre 1961, puis jugé irréparable, il est démoli pour laisser place aux sanitaires du camping municipal.

La villa Miramar

   Appelée aussi « chalet Miramar » ; construite vers 1905 le long du chemin des chalets par l’architecte Mauge ( ?) ; détruite pendant la 2ème guerre mondiale en 1942 ; les propriétaires successifs ont été : à l’origine Melle Marie Marthe Cressent demeurant à Levallois-Perret 39 rue Fromont (vente de Nesmond des 14 septembre 1895 et 17 septembre 1896) ainsi que M. Bertel de Vaufleury demeurant à Louverné (53), puis M. Lucien Vivès, industriel demeurant à Paris rue Théodore Banville ; puis Jean Lanmonnier et Marie Pechon son épouse, demeurant à Paris 59 boulevard Saint-Michel suivant jugement de surenchère de 1914 ; puis Emile Perreau et Marguerite Carlin son épouse demeurant à Paris 59 rue de Clignancourt suivant acte reçu par Me Saucier et Bauby, notaires à Paris, du 27 mai 1921 ; puis André Coquais et Blanche Jouen, son épouse, demeurant à Fécamp 65 rue Georges Cuvier suivant jugement d’adjudication du 8 avril 1932 ; puis la société « La Morue Normande et Entrepôts de Fécamp Réunis » suivant acte reçu par Me Duboys Fresney notaire à Fécamp du 30 septembre 1949 ; puis Max Isle de Beauchaine et Marie-José York, son épouse, suivant acte reçu par Me Duboys Fresney, des 13 et 14 octobre 1966 ; enfin M. et Mme Pierre Panchout depuis le 4 février 1973.

Villa Bellevue-Le Coteau

   Autrefois dénommée par M. Imbert villa « Bellevue » puis « le Coteau » par M. Roffo et ses successeurs ; dénommée parfois villa « Hortense ».

     Le terrain est vendu à l’origine par le comte de Nesmond à M. Benoît Imbert, négociant, domicilié à Paris 131bis avenue Victor Hugo, suivant plusieurs actes de  1883-84-85 et 1897 ; il y fait construire une villa qui fera plus tard l’objet de nombreux remaniements et agrandissements ; la propriété est revendue  à M. et Mme Louis Roffo, 12 rue de la Pompe à Paris suivant acte reçu par Me Moyne notaire à Paris du 4 mai 1923, puis à M. et Mme Jean Pellier-Cuit, suivant acte reçu par Me Nicolai, notaire à Fécamp, le 13 décembre 1929 ; M. Pellier-Cuit, chirurgien-dentiste à Fécamp décède le 21 janvier 1959 ; l’immeuble est vendu à M. Romé suivant acte reçu par Me H. Duboys Fresney, notaire à Fécamp, le 6 mai 1961 ; suite à son décès du 15 avril 1963, l’immeuble est revendu à M. et Mme Pierre Daudruy, suivant acte reçu par Me H. Duboys Fresney le 1er février 1964 ; cédé récemment par la famille Daudruy à la ville de Fécamp.

     La villa La Falaise

A l’origine, propriété dénommée « La Tourette » avec le « clos normand » qui en faisait sa dépendance, du marquis d’Aigneaux, vendu à M. Martinet ; par la suite à M. et Mme Raoul Sénécal, revendue à M. et Mme René Hodierne suivant acte reçu par Me Macron notaire à Fécamp le 11 juin 1963 ; après le décès de M. Hodierne survenu à Fécamp le 25 octobre 1976, vendu par son épouse à M. et Mme Douillet suivant acte reçu par Me Retout, notaire à Valmont le 29 avril 1977, puis après le décès de Me Douillet à M. et Mme Brunet-Leconte. La seule villa située sur le territoire de la commune de Saint-Léonard.

     Le clos normand

     Situé en haut de la route d’Yport ; appartenait à M. et Mme Guequière-Fauchier demeurant à Marcq en Bareuil ; vendu par acte de Me Piat notaire à Lille du 24 avril 1934 à M. et Mme Alfred Doucy demeurant à Lille ; vendu par les consorts Doucy à une indivision Pellier-Cuit suivant acte reçu par Me Macron et Me Duboys Fresney du 26 novembre 1951, par la suite à Mme Buchy née Pellier-cuit

La villa Lucine (ou La Lucine)

     Appartenait en 1909 à M. Delaporte puis (ou avant) à M. Koenig, à M. de Vaufleury ensuite à M. Gondrexon, par la suite aux enfants de Mme Gondrexon originaire de Belgique, décédée en 1963, avant que le terrain ne soit exproprié en 1965 et 1966 par la ville de Fécamp.

     La villa comprenait une quinzaine de pièces, deux terrasses, un jardin d’agrément avec une vue exceptionnelle sur la mer, un garage ; le terrain avait une surface de 3780 m2.

     La villa est détruite en 1944.

La villa Normande

     Appelée aussi « chalet normand » ; située au sommet de la côte, au dessus de la villa Miramar, elle est volontairement détruite pendant la seconde guerre mondiale parce que trop visible et trop repérable de la mer; appartenait à M. David Dautresme [8] domicilié à Rouen 64 rue Jeanne d’Arc, directeur du journal « le petit rouennais » par acte de Me Ancel du 18 septembre 1882, par la suite à Madame Joséphine Raquard, veuve de Alfred Apchie puis à Louis Renouard ; décédé au Puy le 24 avril 1928 ; l’immeuble revient à Pierre Renouard, magistrat, suite à un partage reçu par Me Lebrun, notaire à Toul, le 3 septembre 1928 ; lui-même décédé le 28 avril 1960, le bien passe à Jean Renouard, agent général d’assurances à Troyes, qui le vend à la ville de Fécamp suivant acte reçu par Me Duboys Fresney, le 28 février 1963.

     Le terrain faisait une surface de 1592 M2.

En 1874, Marie Boursier y passait l’été avec sa nièce [9] , Berthe Morisot ainsi que la famille Manet ; c’est là que Berthe Morisot et Eugène Manet se fiancèrent ; plusieurs peintures de l’artiste représentent la villa avec Marie Boursier et en arrière-plan la mer … 

Le chalet Le Brun et la villa Alcyon

      Situés en haut de la rue de Renéville, n°14 et donnant sur la rue d’Yport ; habités par M. Charles Hippolyte Alphonse Le Brun avoué à Paris, 3 rue du 29 juillet, en 1890 ; le chalet est de style oriental avec des vitraux et des bois découpés ; vendu à Léopold Chénon, comte de Léché, originaire de Bourges, suivant acte de Me Nicolaï du 30 août 1919; revendu à M. et Mme Florentin Pollet suivant acte reçu par Me Le Monnier notaire à Fécamp le 12 février 1930 ; les consorts Pollet revendent la villa à M. et Mme Charles Duchatel suivant acte reçu par Me Macron le 18 mars 1966 ; revendu récemment.

     Villa Caprice

Située rue d’Yport, numéro 9 ; appartenait à M. Le Breton des Chapelles puis à Melle Brun et vendue à Charles Le Brun suivant acte reçu par Me Ancel le 10 septembre 1881. 

     Appartenait par la suite à la Société « La Pêche Française », vendue à la société « Chantiers Maritimes de Paimpol et de Fécamp » par acte de Me Letellier du 20 mai 1939, puis revendue à M. André Pierre Martin.

     La villa Sourire ?

     Ancienne écurie de la villa Caprice appartenant à Charles Le Brun ; revendue à Mme Jeanne Pouplard par adjudication de Me Nicolaî du 23 juin 1913, puis attribuée à sa fille Gisèle Charbonnier ensuite à Françoise Charbonnier, revendue depuis.

Le grand chalet

     Situé rue d’Yport avec accès par le haut de la rue Onésime Frébourg ; appartenait aux Belhomme de Franqueville ; vendu par acte de Me Macron notaire à Fécamp le 26 février 1965 à M. et Mme Gilbert Queval ; revendu par les consorts Queval, suivant acte reçu par Me Retout, notaire à Valmont, le 17 janvier 1985 à M. et Mme André Valadon ; propriété depuis 1996 de M. et Mme Daniel Héricher ; appelée depuis peu « les Néréides ».

La villa Saint-Jean et le chalet Saint-Pierre

      Située 11 sente des Douaniers ; propriété de  M. Pierre Chauchard décédé en 1896 ; vendu par Louis et Paul Chauchard ses enfants suivant acte du 30 août 1897 à M. Alfred de Foville, membre de l’Institut, directeur de l’administration des Monnaies et Médailles à Paris, conseiller maître à la Cour des Comptes et chevalier de la Légion d’Honneur demeurant à Paris 31 rue Bellechasse puis 3 rue du Regard ; M de Foville avait acquis des consorts Donnat un terrain adjacent ; par la suite à Alexandre et André Maréchal puis par acte de Me Le Monnier du 13 novembre 1929 à la société « Chantiers maritimes de Paimpol et Fécamp », enfin à M. et Mme Jean-Marie Huguet ; revendu depuis.

La villa Hortensia

     Située 26 rue Onésime Frébourg et donnant sur la rue Béranger et sur la sente des douaniers, cadastrée section BO numéro 437 d’une contenance de 795 M2 ; propriété ayant appartenu à l’actrice et cantatrice Hortense Schneider (1833-1920), léguée par elle à l’association Orphelinat des Arts dont le siège était et est toujours à Courbevoie 14 rue de la Montagne  [10] ; revendu à M. et Mme René Dubosc suivant acte reçu par Me Chauveau, notaire à Paris du 30 janvier 1951 ; René Dubosc décède à Fécamp le 11 avril 1955 ; les consorts Dubosc revendent la villa suivant acte reçu par Me Macron notaire à Fécamp le 4 mai 1963 à M. et Mme Claude Moré, puis il y eut revente en 1988 à M. et Mme Jean-Marie Winsback.

Villa Pimpanella puis le Rayon Vert (à partir de 1960)

      Située au 1 sente des douaniers.

     Appartenait à M. Vautier dit Fillatre, vendu par acte du 27 octobre 1910 à Madame Louis Gauvenet dit Dijon, née Marie Farmain de Sainte Reine, demeurant à Paris 9 rue Leroux, décédée à Fécamp le 4 juillet 1918 (acte de notoriété reçu par Me Poisson notaire à Paris le 26 août 1918) puis est transmise à sa fille Marie Gauvenet dit Dijon ; après le décès de cette dernière survenu à Paris le 10 août 1949 à René Lecras lequel vendra à Mademoiselle Marguerite Legrand suivant acte reçu par Me Duboys Fresney le 27 décembre 1957 ; sa succession mettra l’immeuble en copropriété en 1984 ?

      Ayant été occupée pendant la guerre 39-45 par les soldats allemands, les italiens puis à la libération par les américains, Melle Legrand déjà propriétaire à côté de l’hôtel d’Angleterre, rénova l’immeuble en appartements suivant permis de construire du 9 décembre 1960 et selon les plans de Antoine Georges architecte.

    

Villa Gai Séjour

     Située chemin de Nesmond, cadastrée section BO numéro 428 d’une contenance de 833 m2 ; appartenait à M. Burckhart et à M. Brinou puis à M. et Mme Stanislas Bourse ; M. Bourse décédait en 1932 et Mme le 27 juin 1969 ; revendu récemment par les consorts Bourse-Boutin à M. et Mme Loisel.

     Villa Symbiose

     Appartient à M. Thuvien ?

     La maison de Onésime Frébourg

     Par actes des 5 septembre et 6 octobre 1902, Firmin Onésime Frébourg, maître baigneur, chevalier de la Légion d’Honneur, demeurant 74 rue d’Etretat achète dans tout le haut de la rue de Courmenond (aujourd’hui rue Onésime Frébourg) deux petites parcelles de terrain, l’une de Mme de Nesmond, l’autre de Mme de Foville, où il fait construire une petite maison de pêcheurs.

     Villa Les Mouettes

     Située entre la rue Onésime Frébourg n°   et la sente des Douaniers, juste au dessus de la villa Hortensia ; a appartenu à Aubourg.

La villa Gabrielle

A appartenu Florentine Bigot, marquise de Sampierre

     La villa Alexandre

     Située chemin des chalets, sur 373 m2

Le chalet de la côte

     Situé sente des douaniers au dessus de la villa Saint-Jean ; démoli ; ayant appartenu à M. Camot ?

      Un autre Chalet entre le chemin des chalets et le chemin des douaniers

     Le chalet de Mme Alcindor

      Villas La Normande, les Embruns, le Drakkar

     Situées boulevard des Belges, propriétés respectivement de Jean Blanchard, Louis Eudier et André Maréchal.

Villa les Flots

     Située Boulevard des Belges ; propriété du comte de Brigode

      Villa Bon Accueil

     Située à l’angle du boulevards des bains, de la rue des bains et de la rue du casino ; propriété de Emile Wagner, brasseur de bières à Croisset les Rouen ; locataire M. Alexandre Bax vice consul britannique à Fécamp ; vendu par adjudication du 7 avril 1904 à René Henri Thomas Acher, armateur.

     Villa le Tourbillon

     Située 101 ou 103 rue Georges Cuvier

                                                                      Yves  Duboys Fresney - reproduction interdite -

-INDEX DES NOMS CITES :
-René Acher armateur
-Le marquis d’Aigneaux
-H. d’Albert
-Mme Alcindor
-Alfred Apchie
-Association Orphelinat des arts 14 rue de la Montagne - Courbevoie
-Aubourg
-Mademoiselle Bardonnet de Villefort
-Alexandre Bax vice consul britannique à Fécamp
-Mme Pierre Béguin née Lanctuit
-M. Belhomme de Franqueville
-Philbert Bénard
-Mme Jean Berset (ou Bertel) de Vaufleury – Louverné
-Mme Joseph B. de Vaufleury née Marie Françoise Dumans de Chalais
-Florentine Bigot, marquise de Sampierre
-Jean Blanchard
-Stanislas Bourse
-Le comte de Brigode (Pierre de Brigode de Kemlandt)
-Melle Brun
-Yves Brunet-Leconte
-Ms Burckhart agent d’affaires à Paris et Brinou
-Eugène Camo(t) antiquaire 9 rue de Moscou – artiste-peintre 29 rue des Pyramides
-Pierre Chauchard
-Léopold Chénon comte de Léché – Bourges (une parenté existe avec Isle de Beauchaine)
-André Coquais 65 rue Georges Cuvier Fécamp
-Mme Vve Couget
-Melle Marie Marthe Cressen(t) – 39 rue Fromont à Levallois-Perret
-Charles Adrien Dargent
-Pierre Daudruy – Fécamp et Dunkerque
-David Dautresme 64 rue Jeanne d’Arc Rouen dir du journal « le petit rouennais »
-M. Delaporte
-Ernest Desprez
-Cts Donnat
-Emile Doré – Petit-Quevilly – café du pilotage 8 quai Gaston Boulet Rouen
-Alfred Doucy – Lille
-Philippe Douillet notaire à Fécamp
-René Dubosc - Fécamp
-Charles Duchatel - Fécamp
-Sénateur Maurice Duhamel 16 grand quai Fécamp
-Jean Jacques Dupasseur ancien négociant à Paris
-M. Durel
-Louis Eudier
-Antoine Farmain de Sainte-Reine 1803-1878 auteur d’un traité d’équitation
-Alfred de Foville 31 rue Bellechasse puis 3 rue du Regard Paris
-Onésime Frébourg 74 rue d’Etretat
-Louis Gauvenet-dit-Dijon
-Mme Gondrexon - Belgique
-M. Gouby (ou Gouly)
-M. Guequière-Fauchier Marcq en Bareuil
-Albert Halse
-Charles Albert Henry
-Daniel Héricher
-René Hodierne - Fécamp
-Houmard – villa de Brigode –
-Jean-Marie Huguet - Fécamp
-Benoit Imbert 39 bis ou 131 bis avenue Victor Hugo puis 5 rue Crevaux Paris
-Max Isle de Beauchaine
-Henri Jaworsky négociant à Paris
-M. Julien
-Mme. July
-Mme Richard Koenig
-Marie Kulper - 54 rue Tronchet Paris
-Lanchon
-Henry Lanctuit 34 rue arquaise
-Jean Lanmonnier 59 boulevard Saint-Michel Paris
-M. Le Breton des Chapelles
-Charles Hippolyte Alphonse Lebrun avoué 3 rue du 29 juillet Paris
-René Lecras
-Alexandre Lefebvre - Paris-Auteuil
-Alfred Legoussat de Saint-Edme artiste-peintre ancien employé des postes
-Charles L. de Saint-Edme publiciste à Paris
-Marguerite Legrand - Fécamp
-M. Leinder
-M. Loisel - Rouen
-Ms. Louapt et Bourgeois
-Octave Maggiar et Zoé Dervieu
-Alexandre Maréchal – André Maréchal
-Charles Marette architecte à Paris
-André Pierre Martin
-M. Martinet
-Claude Moré
-Pierre comte de Nesmond 3 rue Caumartin à Paris
-Pierre Panchout - Fécamp
-Jean Pellier-Cuit - Fécamp
-Emile Perreau 59 rue de Clignancourt Paris
-Florentin Pollet – Fécamp
-Jean Pouplard
-Gilbert Queval – Fécamp
-Mme Ragot - Bolbec
-Vte Marie Jean de Raucher
-Mme Félix Recher née Alphonsine Chicot
-Louis Renouard
-M. Renout
-Louis Roffo 12 rue de la Pompe Paris
-Romé - Fécamp
-Rousseau
-Hortense Schneider actrice et cantatrice (1833-1920)
-Raoul Sénécal - Fécamp
-M. Sénéchal de la Grange
-Société Anonyme immobilière Fécampoise de la côte de Renéville
-Société Chantiers maritimes de Paimpol et Fécamp
-Société des entreprises des tournées théâtrales
-Société Gilles et Bellet
-Société La morue Normande et entrepôts de Fécamp réunis
-Société la Pêche Française
-André Taurin
-Thuvien
-Valentine Vaillant - place Vintimille Paris
-André Valadon
-M. Vautier-dit-fillâtre
-Lucien Vivès industriel rue Théodore Banville Paris
-Etienne Vivès
-Emile Wagner
-Jean-Marie Winsback
-Jean York - Fécamp



-[1] Voir « Histoire des rues de Fécamp » par Daniel Banse 1935 ainsi que « Saint Léonard de Fécamp » des origines à nos jours par l’abbé A. Aubert chez Durand et fils 1936.

[2]  Il connaissait déjà Fécamp comme résident au 5 rue des Bains ; son père était notaire à Paris.

[3] Le prix n’aurait paraît-il consisté qu’en la remise d’une jument blanche d’une valeur de 400 livres

[4]   soit pour la construction du château de Renéville soit pour rembourser le prêt de 125 000 francs du Crédit Foncier de France ou également une créance Dupuy soit encore par simple volonté de réemploi des fonds sur un autre projet ; en réalité le château est déjà construit puisque l’acte du 1er octobre 1885 se signe en la villa de M. de Nesmond, vallon de Renéville.

[5] Il est enterré dans le cimetière de Fécamp, selon le rite et dans la section réservée aux protestants

[6] Aujourd’hui la propriété de la Société Générale

[7]   Ces anciennes écuries existent toujours

[8]  Famille de patrons du textile et d’hommes politiques originaires d’Elbeuf

[9] ou sa cousine ? Nous pensons que la villa avait été construite et appartenait encore à cette époque au Comte de Nesmond et qu’il la louait sans doute meublée, à la demande.

[10]   Association fondée en 1888 par Marie Laurent et dont Hortense Schneider était alors la présidente d’honneur